Croyances et Foi

Lorsque nous sommes enfants, nos croyances et notre imaginaire nous permettent de vivre dans un monde magique peuplé de Père Noël qui passe par la cheminée pour nous offrir des cadeaux, de Lapin de Pâques qui cache des chocolats dans notre jardin et de Petite Souris qui échange les dents de lait contre de l’argent. Nous sommes convaincus que nous pourrons devenir ce que nous souhaitons : Astronaute, Médecin, Vétérinaire, Instituteur, Aventurier, Magicien, Danseuse…
A l’adolescence, la magie prend des airs de romance et les carrières prennent une tournure artistique ou sportive : Rock Stars, Dessinateur de Bande-Dessinée, Footballeur, Surfeur, Ecrivain, Acteur…

Puis, quand nous grandissons, les adultes qui nous entourent nous expliquent que “le monde réel” ne ressemble pas du tout à ça, ce faisant ils nous informent donc qu’ils nous ont menti toute notre enfance, et, qu’en terme de carrière, il vaut mieux viser moins haut et plus facile pour être sûr de gagner suffisamment d’argent pour survivre plutôt que de tenter de réaliser un rêve plus risqué économiquement parlant… Après nous avoir appris à nous construire autour de nos rêves et de notre imagination, les parents ou adultes référents, même s’ils pensent le faire par amour, nous demandent de sacrifier nos rêves pour suivre leurs propres peurs, celle de manquer d’argent notamment, au détriment de nos envies. Ces conseils engendrent, au final, dans les vies de nombreux jeunes adultes, qui se sentent obligés de les suivre, beaucoup de déception, de frustration et de mal-être. On leur a vendu du rêve la première partie de leur vie pour finalement leur expliquer qu’ils ne pourront jamais l’atteindre… C’est cruel, non ?

Or, ce sont juste les croyances des adultes sur le fonctionnement du monde dans lequel ils évoluent, souvent bâties à partir de leurs peurs et de celles de leurs parents, qui les limitent dans leur capacité à se réaliser et à créer la vie qu’ils souhaitent vivre. Ces croyances tournent généralement autour de nos capacités à faire les choses ou à être aimé :

• j’aimerais devenir un artiste professionnel – vivre de la peinture, écrire un livre, vivre de mon art sur scène… – mais il est impossible de bien gagner sa vie en étant artiste,
• la vie n’a pas plus à m’offrir que ce qu’elle me donne déjà,
• je ne serai pas heureuse si je n’ai pas d’enfant,
• je ne pourrais jamais gagner plus d’argent que ce que je gagne déjà,
• j’aimerais acheter une jolie maison au bord de la mer mais je ne gagnerai jamais assez d’argent pour l’acquérir,
• je sens que je suis fait pour un autre métier mais c’est trop compliqué de reprendre mes études ou de prendre le risque de quitter mon métier actuel même s’il ne me convient plus…

Nos vies sont limitées par nos peurs et le pouvoir que nous leur donnons : nos croyances. Toutes ces croyances, souvent erronées, qu’elles soient à nous ou qu’elles appartiennent à notre culture et notre éducation, nous limitent et nous enferment sans que nous en ayons même conscience.

En revanche, si nous laissons nos peurs de côté pour vivre notre vie avec la foi que le meilleur est toujours à venir – ce qui est le cas, croyez-moi ! -, que nous pouvons tout faire à condition de nous en donner les moyens, alors nous redevenons les enfants invincibles que nous étions et nous pouvons commencer à construire notre vie rêvée. Car notre vie rêvée est une création  – une co-création si vous acceptez le fait que l’univers/le destin a sa part de responsabilité dans l’équation – et non quelque chose que l’on mérite. Si vous regardez bien, il y a beaucoup d’êtres humains qui ont réussi à obtenir la vie qu’ils souhaitaient – notamment l’aisance financière – malgré un comportement moralement très discutable ; de la même façon, il existe beaucoup de “personnes biens” qui attendent la vie dont ils rêvent sans jamais l’obtenir. Est-ce parce que la vie est injuste ? Non, simplement, malgré leurs valeurs morales irréprochables, ces dernières sont enfermées dans leurs peurs et leurs croyances.

La vie est une énergie, elle passe donc par des actions et des interactions avec nous tous et, si vous suivez vos envies profondes, si vous semez étape par étape les pierres sur le chemin qui vous y mène avec la foi que vous allez dans la bonne direction et qu’il ne peut rien vous arriver de véritablement fâcheux en chemin – ce qui est généralement le cas-, vous avez toutes les chances d’obtenir ce que vous souhaitez même si, parfois, le résultat est un peu éloigné de ce à quoi nous nous attendions ou que les choses arrivent de manière très inattendue.
J’aime beaucoup le dicton qui dit “il faut se méfier de ce que l’on souhaite car on finit toujours par l’obtenir”, ça marche pour le positif comme pour le négatif : la peur nous emmène systématiquement à vivre la situation dont nous avons peur et, parfois, ce que nous souhaitions obtenir pour de mauvaise raison, généralement en suivant les caprices de notre ego, devient rapidement un cadeau empoisonné.

Si nous partons du principe que la vie est une longue série d’expérimentations de soi, tâtonnements successifs dans la connaissance de nous-mêmes, que nous ne sommes pas les mêmes personnes avec les mêmes aspirations à 20, 30, 40 ou 50 ans, notre vie sera faite de nombreux changements et de sauts dans l’inconnu (justement appelé “saut de foi / leap of faith” par les anglo-saxons). Si nous les envisageons comme des évolutions et que nous les accomplissons sans peur et avec un grand appétit pour les surprises petites et grandes, bonnes ou moins bonnes, nous serons en mesure d’expérimenter un maximum de choses qui nous rendront heureux ou nous apporteront beaucoup de joie.